LE NGOYANOIS

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lundi 25 juillet 2011

tunisie


Géopolitique en livres : Quand la Syrie... par realpolitiktv

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http://youtu.be/A5W6ZuaG1vc

Les plages de Dakar : de réels dangers pour les usagers

Les plages de Dakar sont mal fréquentés et parfois dangereuse surtout, en cette période de vacances. Les jeunes les prennent d’assaut mais ne mesurent pas les risques encourus dans ces lieux. Risques liés d’une part à la noyade et de d’autres part à des pratiques malsaines.

Dakar vit au rythme des vacances. Sablonneuse et ensoleillée durant toute l’année, la plage de Ngor accueille une bonne frange des baigneurs dakaroise dont la majorité est constituée de jeunes. Le rivage grouille de monde et les pirogues fond des va et vient pour conduire certains passagers à l’autre côté de la rive. La propreté de la plage est l’un des atouts qui font que cette île reste très prisé par les jeunes qui y viennent pour se défouler après de longs mois d’étude. Pour parer à d’éventuels risques la mairie de Dakar a mis en place un dispositif sécuritaire composée d’une centaine de maitres nageurs et de surveillant de plage. Ils ont un contrat de 6 mois, de juin à décembre.

Assane Samb, l’un d’eux retrouvé assis sous un parasol, torse nu explique « nous sommes chargés de veiller sur la sécurité des baigneurs », et d’ajouter « il y a toujours un surveillant qui se pointe dans les zones jugée dangereux et en plus l’accès n’est pas permis. Mais, il y a des jeunes qui parviennent à échapper à notre vigilance pour franchir les gardes- fou (sortes de ballon flottant posés sur l’eau).Incontrôlable, Ngor l’est. 11 maitres nageurs seulement pour une plage qui accueille à peu près 1500 visiteurs par semaine. En plus du nombre restreint de sauveurs, il y’a un problème lié à un manque crucial de matériels d’intervention comme des gilets de sauvetage des planches, mais aussi des sifflets. « On nous a donné une mission, mais les moyens ne suivent pas. Le tenue que tu vois là, (il pointe du doigt), c’est moi qui l’a acheté à 3000 FCA avec mes propres moyens», avance t-il sur un ton pathétique.

Cette année, la plage n’enregistre pas encore de cas de noyade, mais ils ont eu à faire beaucoup d’interventions pour sauver des vies humaines. La dernière remonte le samedi. Une jeune fille a été sauvée de justesse, grâce à la rapidité de l’intervention des maîtres nageurs.

En plus de l’insécurité liée aux noyades, il y a toutes sortes de délinquances sur les plages de Dakar. C’est le cas à la plage de l’hôtel Terrou bi. La, les jeunes filles et garçons, enthousiasmés par l’effet des vacances y viennent aussi pour se détendre. Ici, malgré la présence des surveillants de plage, et des maîtres nageurs au nombre de 5, les exactions ne manque pas. Cheikh Fall, l’un d’eux trouvé sur les lieux, partage avec nous son expérience. « Il y a de cela quelque jours, nous avions pris en flagrant délit, un marocain, en train de faire des attouchements sexuels sur une mineure. Nous l’avions interpellé sur son acte, et il à commencer à s’excuser et heureusement pour lui, il n’avait pas de pièce par devers lui. Et finalement, nous l’avions laissé partir. Mais depuis ce jour, je ne l’ai pas revis ».

A peine finie cette phrase, il nous pointe du doigt un groupe de jeune en train de s’exciter avec un mégot de chanvre indien. Il arrive aussi sur les plages qu’il y ait des cas de crises pendant la baignade. Et dans pareille situation, explique Cheikh, il appartient aux maitres nageurs de prodiguer les premiers soins avant d’appeler les secours organisés (sapeurs pompiers, police…) pour l’acheminement dans une structure de santé.

Du coté des utilisateurs des plages. Ils ont une idée nette des risques encourus dans ces endroits. Mais pense comme Khady, une demoiselle trouvée sur la plage de Terrou bi qu’il appartienne aux autorités de veiller sur la sécurité des citoyens. Dans tous les états de cause les plages de Dakar méritent en ce début d’été une attention particulière.
Ndiol SECK

Les amicales de ressortissants à l’UCAD : entre solidarité, culture, et politique


Faisant partie du décor de l’Université Cheikh Anta Diop, les amicales des étudiants ressortissants des localités constituent des structures de valorisation culturelle mais aussi de solidarité entre les membres.

Invitations à des journées d’intégration, informations d’assemblées générales, avis de dons de tickets pour telle ou telle localité font le décor de la devanture du restaurant Argentin de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Ce qui renseigne suffisamment sur la floraison des organisations sociales dans le temple du savoir. Ici, l’appartenance locale et ethnique, prend le dessus sur l’appartenance idéologique. C’est la raison pour laquelle, elle est devenue un champ d’étude de plus en plus attractif pour les chercheurs en sciences sociales. L’université comprime en son sein de tendances lourdes de notre société. Chaque localité ou groupe ethnique cherche à faire valoir sa propre identité et la spécificité de sa culture. Ainsi, des journées d’intégration, des expositions et des journées portes ouvertes sont régulièrement organisées surtout en cette période de fin d’année.
Une seconde famille pour les membres
Ces associations constituent aussi des structures de solidarité et d’entre aide, entre étudiants d’une même localité. Khadim Diouf, président d’une de ses structures, UREK (union régionale des étudiants de Kaolack) nous met dans le bain. « UREK est un mouvement étudiant qui coiffe toutes les amicales d’étudiants ressortissants du Saloum. Si nous avons jugé nécessaire de mettre en place une telle structure, c’est parce que nous sommes conscients des liens historiques qui nous lient». Ces amicales œuvrent essentiellement sur trois volets : social, pédagogique, et culturel.
En ce qui concerne le volet social ces structures ayant conscience des difficultés que rencontrent les étudiants des autres régions, cherchent des voies et moyens pour améliorer leurs conditions de vie et d’études. « Nous nous sommes décarcassés cette année pour trouver deux appartement à la Médina. Ainsi, nous avons pu loger une quarantaine d’étudiants originaires de la région sur sélection de dossier », renchérit Khadim. Des séances de dons de tickets sont régulièrement organisées pour venir en aide aux nouveaux bacheliers et aux étudiants qui ne bénéficient pas de bourses. « Cette année par exemple explique le président de l’UREK, nous avons débloqué une somme de 3 000 000 FCFA soit la moitié de notre subvention pour l’achat de tickets à offrir à nos membres».
Sur le plan pédagogique, l’orientation des nouveaux bacheliers constitue un des centres d’intérêt de ces associations. Malgré les difficultés que rencontrent les Facultés pour accueillir tous les nouveaux bacheliers, ces organisations, en tant que groupe de pression, parviennent à insérer un bon nombre d’étudiants même les moins méritants dans les différentes facultés.
Le volet culturel aussi n’est pas en reste. Chaque année l’université de Dakar est rythmée entre le mois de mai et juin par les journées d’intégration des différentes localités. C’est un moment d’intenses rivalités culturelles. Le Kékendo (nom donné à l’amicale des étudiants ressortissants de la Casamance) s’illustre de fort belle manière dans ce registre. Chaque année au mois de mai, il organise des journées culturelles pour mettre en exergue montrer à leurs camarades étudiants, la culture casamançaise en général comme le prétend Mamadou Badiane, président de la dite amicale.
Toutes les autres amicales des différentes localités procèdent ainsi. Si 48 heures suffisent pour les unes, pour d’autres, 2 jours ne permettent pas toutes les facettes de leur culture.
Un repli identitaire dangereux
En dehors des amicales de ressortissants villageois, on note aussi, une recrudescence d’associations ou de regroupements ethniques au sein de l’ucad. Les associations d’ethnie Peulh comme «Dental », MEF (Mouvement des étudiants« Foulbé », de même que des mouvements d’étudiants Manjack, Sérères… viennent enrichir la forme d’associations. Ces minorités ethniques selon Ousmane Sarr, doctorant en sociologie, se croyant psychologiquement marginalisés, essayent de se replier sur elles même pour se faire valoir. Pour cela, ils vont s’appuyer sur leur richesse et leur specificité culturelle. Ainsi, des expositions, des journées d’informations sont tenues pour mieux faire connaitre leur culture. « Aujourd’hui avec la mondialisation et l’agression culturelle exercée par l’occident, il est important de se regrouper pour défendre jalousement nos traditions culturelles », rétorque Matar un membre de « Dental » (Union en langue Peulh).De tels replis identitaire ne constituent- ils pas une menace à la concorde nationale. Le débat est posé.
Une mainmise des politiques
Même si elles se disent souvent apolitiques, les amicales ne sont pas à l’abri des hommes politiques. La plupart d’entre elles sont entièrement prises en charge par ces dernières. Ils y trouvent aussi leur compte. C’est l’exemple de L’ UREK. Les deux appartements qu’elle détienne à la Médina sont entièrement payés par le Ministre Ndeye Khady Diop, elle-même originaire de Kaolack.
La tenue de leurs journées d’intégration a aussi été financée par celle- ci à hauteur de 2 millions de FCFA. « Nous bénéficions aussi d’une subvention du conseil régional de Kaolack à hauteur de 600 000 FCFA annuel, reparties sur deux tranches de 300 000 FCFA », ajoute Khadim Diouf.
Idem pour la quasi-totalité des amicales de ressortissants. Les étudiants de la Casamance ont eux pour parrain le Ministre Abdoulaye Baldé et ceux de Dagana, Oumar Sarr, pour ne citer que ceux là. Ces actions sociales ne sont pas toujours désintéressées. Ce sont des tentatives de récupération politique. Pour preuve les journées d’intégration se transforment souvent meetings politiques au regard des différents discours qui y sont prononcés.
Ndiol Maka SECK

Marième SOW : la baroudeuse masquée

Six médailles d’or déjà dans sa jeune carrière, Marième SOW, est un talent à l’état pur. Elle est aussi un modèle type d’études sport puisque le taekwondo ne l’empêche guère d’être performante dans les études.

Manger est partout prioritaire. Cette affirmation, Marième Sow l’a confirmée. Il a fallu l’attendre un bon moment, le temps de se restaurer. Les difficultés d’accès aux restaurants universitaires sont passées par là. Son nom ne dit peut être pas grand-chose à une bonne frange des étudiants, mais elle est bien connue dans le milieu des arts martiaux en général et du taekwondo en particulier.
Son teint clair renseigne suffisamment sur ses origines ethniques. Cette charmante Peulh, a autant, sa place sur un tatami que sur un podium de défilé de mode. Sa taille fine, peut séduire n’importe quel jury. Elle a aussi bel et bien le physique d’une sportive. D’ailleurs, et ce c’est une histoire d’amour qui les lie.
Le voile qu’elle porte ne l’empêche pas de pratiquer le sport de son choix même si elle reconnait qu’il y a des inconvénients. « Dès fois, on peut avoir un garçon comme adversaire lors des entrainements. Donc, il y aura forcément des accrochages », se désole- t- elle. Mais comme on dit souvent, tout choix a un coût. Cet obstacle ne l’empêche pas de poursuivre son bonhomme de chemin pour réaliser ses aspirations légitimes pour les arts martiaux. Six médailles d’or viennent prématurément sanctionner ses efforts.
53 kilos, sur à peu prés 1m70, cette native de Djilor (village situé à quelques km de Sokone dans la région de Fatick), n’espérait certainement pas un tel succès dans sa jeune carrière, lorsqu’elle quittait en 2005 son village pour rejoindre Sokone. La solitude l’a poussée à intégrer le club de taekwondo du centre socio- culturel de cette ville : catalunya. « Je venais tout juste de débarquer à Sokone, je n’y connaissais personne. Il n’y avait pas de filles de mon âge avec qui je pouvais discuter chez moi. Donc je me suis décidée à m’engager dans ce sport ». A quelque chose donc, malheur est bon. La solitude a fait aujourd’hui d’elle, deux fois championne universitaire, deux fois championne aux UASSU.
La moisson de médailles ne s’arrête pas là. Elle a aussi à son compteur trois médailles en argent et trois en bronze. La pratique des arts martiaux et son voile, c’est une simple coïncidence. « J’ai commencé le sport, avant même de me voiler ». Son statut de sportive n’explique donc nullement son choix de porter un voile. La distance entre son village et Dakar constitue un handicap pour elle. Cette pensionnaire de la FASTEF ex école normale supérieure, à manquer une convocation pour les tests d’entrée à l’équipe nationale. Elle est aujourd’hui membre de l’équipe universitaire. Ce sport ne nourrit surement pas son homme mais lui permet quand même de vivre sa passion.
Le taekwondo et elle, ce n’est pas encore totalement le divorce. Mais cette fille que ses voisines de chambre qualifient de « gourmande mais sans problèmes » privilégie aujourd’hui sa carrière d’enseignante qu’elle va embrasser sous peu. Pour les loisirs, elle n’est pas une passionnée des boites de nuits, « je suis Ibadou », se justifie-t- elle, mais aime la lecture ou se promener à la plage. Côté sentiments, elle reste obscure dans sa réponse, mais toutefois étant célibataire, elle reste un cœur à prendre.
Ndiol Maka SECK

Maternité de Keur Momar Sarr : Des agents plus malades que les patients


Conditions de travail précaires, salaires misérables, tel est le diagnostic fait par les agents de santé communautaire de Keur Momar Sarr. Mais malgré tout, ils continuent de répondre favorablement aux préoccupations des populations en matière de santé.

C’est sous un soleil voilé, laissant échapper de temps à autre des rayons plus ou moins piquants que les patients franchissent un en un le seuil de la grande porte du poste de santé de Keur Momar Sarr. Il est 9heures passées.
A l’intérieur, le décor est tout autre. Les patients, assis sous un hangar en chantier, attendent tranquillement d’être appelés à tour de rôle pour consultation. A l’entrée, à droite, un bâtiment vétuste attire notre attention. « C’est ici la maternité », nous apprend un homme au teint noir. Ibrahima, puis que c’est de lui qu’il s’agit est assis sur une chaise placée juste devant le pavillon. Il est le vendeur de tickets de consultation. Avare de parole, il s’explique, « Je n’a pas l’habitude de parler aux journalistes, je vais vous appeler Astou Niang, elle maitrise mieux que moi la maison ».
La voila, Astou, une dame mûre qui ne doit pas éloigner la quarantaine. Très à l’aise dans sa blouse verte, elle nous salue avec un petit sourire qui laisse entrevoir une belle dentition. Ce sourire contraste avec la précarité dans laquelle elle baigne. Apres quelque minutes d’hésitations, elle fait front et confie « Je suis un agent de santé communautaire, je suis là depuis six ans comme matrone ».
Ce poste de santé ne dispose pas de sage femme d’Etat. Les accouchements, les visites prénatales et natales, sont assurées par les agents de santé communautaire. « Nous faisons le même travail que les sages femmes et pourtant, nous ne jouissons ni de respect, ni de considération dans le poste », se désole t- elle.
Astou et ses consœurs dépassent les 8heures de temps travail prévues dans le code du travail. Elles travaillent même les week ends, pire, elles n’ont ni droit d’aller en grève, ni le droit à un congé. « On nous réveillent parfois à des heures très avancées de la nuit avec tous les risques que cela comporte. Nous n’avons pas de vie de famille pour me résumer », s’indigne t- elle. Malgré cette lourde tache, elles perçoivent des salaires misérables. «Mon salaire tourne autour de 30.000 FCFA. Mais il augmente un peu pendant la saison des pluies, période ou on enregistre plus de cas d’épidémie de paludisme », précise Ami Diop sa consœur. Elles sont payées en fonction des recettes de la vente des tickets et des médicaments.
Dans ces recettes, l’infirmier chef de poste y trouve son compte. De même qu’un quota est alloué au fonctionnement du poste. Et c’est le reste de cette somme que le vendeur de tickets et les relais communautaires, comme on les appelle, aussi se partagent.
Ibrahima Diallo, l’infirmier chef de poste reconnait et chante les mérites de ces « braves dames » tout en reconnaissant la misère dans laquelle elles se trouvent. « Nous savons mieux que quiconque qu’il est difficile de travailler sans aucun statut ni plan de carrière, mais la responsabilité ne nous incombe pas. Ce sont les textes qui sont fautifs » lance t – il. Avant de terminer « d’ailleurs, ce point est pris en compte dans notre plateforme revendicative que nous avons déposé au ministère ». Tout en étant plus malade que leurs patients, les ASC (agents de santé communautaire) de Keur Momar bénéficient d’une entière confiance auprès des populations et continuent à exercer fièrement leur métier.
Ndiol Maka SECK

Exploitation de sel à keur Momar Sarr : Exploitation de sel à keur Momar Sarr

Certaines couches sociales de la population de Keur Momar sous le registre de la pauvreté continuent d’utiliser le sel extrait directement des rives. Ainsi, elles courent derrières le risque d’attraper beaucoup de maladie dont le goitre.

Pieds nus, pagne retroussée jusqu’aux genoux, Gansyri, bébé sur son dos s’active au milieu d’une rive à la recherche du sel. La cuvette est située à 2 Km de Keur Momar Sarr sur la route qui mène vers la zone de pisciculture. Physique imposant, teint noir et jambes bien enfoncées dans la boue, elle essaie d’écraser à l’aide de ses deux mains, un morceau de sel bien confondu avec la boue. Apres moult tentatives sans succès, elle réussit enfin à casser le morceau. Avec un tamis, elle filtre les grains de sel mélangés à la boue. Elle va ensuite verser de l’eau dans le tamis pour faire le dernier lavage. Ainsi, elle a son produit fini. Le sel est passé de la couleur rougeâtre à celle blanchâtre. Elle sort ensuite en tortillant les hanches, pour verser son produit final sur un tas à coté de la cuvette.
C’est ça son quotidien. Avec un intense soupire, dû certainement à la difficile épreuve qu’elle vient de subir, elle lance tout en dodinant son enfant « c’est un travail très difficile et épuisant. A mon retour à la maison le soir, je ne pourrai même pas assister aux causeries familiales, je suis tellement fatiguée que je dors plutôt ».
Elle n’est pas la seule exploitante de sel dans ce lieu, elle a ses coté, ses deux nièces, Diari et Marieme, ainsi que sa belle sœur Aminata. Mais ces dernières ne sont pas aussi ingénieuses qu’elle dans ce boulot. La quantité de ses exploits en atteste. Elle collecte à peu prés une cinquantaine de kilogramme par jour. Diari, assise sur une baignoire renversée, jambes couvertes de boue, se défend, son front tout sueur « il est difficile de travailler ici pendant cette période de forte canicule. Avec la chaleur, les grains de sel deviennent aussi tranchants que des tessons de bouteille ». Le produit, malgré la quantité est exclusivement réservé à la consommation. « Nous n’avons pas les moyens de le transporter jusqu'à Dakar pour l’écouler, nous somme obligés de le consommer, au moins ça peut amoindrir la dépense quotidienne », dixit Gansyri. Pars ailleurs, en plus des conditions d’hygiène douteuse sur la manière d’extraire ce sel, le déficit en iode, expose à beaucoup de maladies comme le goitre. Aminata, furieuse, bat en brèche cette hypothèse « les blancs nous trompent tout simplement. Nous nos arrières grand parents consommaient ce sel, nos parents le consommaient et nous nous le consommons sans être inquiétée par une quelconque maladie ». Elle poursuit « même si cela s’avère vrai, ceux qui le disent n’ont qu’à nous nous donner les moyens d’acquérir du sel iodé ». Au poste de santé, l’infirmier chef de poste M. Ibrahima Diallo fustige l’attitude de certaines populations, qui malgré les multiples caravanes de sensibilisation font la sourde oreille en continuant d’utiliser ce sel. « Le déficit de l’iode dans nos aliments cause bel et bien le goitre ». Malgré les risques encourus avec l’utilisation de ce produit non iodé, ces exploitants, sous le registre de l’ignorance ou d’un manque d’alternative, extraient et consomment fièrement cette substance blanche.
Ndiol Maka SECK

vendredi 22 juillet 2011

http://www.youtube.com/watch?v=yKoEHK5Io6o&feature=player_detailpage
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